Depuis 2020, la présence d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) est obligatoire dans certains établissements recevant du public. Pourtant, aucune loi ne contraint formellement la majorité des entreprises à s’équiper, sauf cas spécifiques. Cette absence de généralisation contraste avec la responsabilité de l’employeur en matière de sécurité et de santé au travail, exposant parfois à des situations juridiques complexes en cas d’accident cardiaque sur le lieu professionnel.
La réglementation évolue et les recommandations officielles insistent sur la formation aux gestes de premiers secours. Les dirigeants restent souvent confrontés à un flou entre obligations légales, attentes des salariés et bonnes pratiques.
A découvrir également : Loi HPST : Les 4 chapitres essentiels à connaître pour tout savoir
Plan de l'article
Défibrillateurs en entreprise : où en est la réglementation aujourd’hui ?
L’obligation d’installer un défibrillateur automatisé externe (DAE) dans les entreprises reste balbutiante. Le Code du travail rappelle l’exigence de préserver la santé et la sécurité des salariés, mais se garde bien d’imposer le DAE dans tous les locaux professionnels. En revanche, le Code de la construction et de l’habitation va plus loin : il impose le DAE dans certains établissements recevant du public (ERP) et dans les espaces jugés à risque.
Dans les ERP concernés, l’employeur se retrouve donc avec une responsabilité claire : installer un défibrillateur, en assurer la maintenance régulière, et garantir son bon fonctionnement. Un oubli ou un manquement, et c’est la sanction, orchestrée par les autorités compétentes. Mais pour les autres entreprises, rien n’est gravé dans le marbre. Tout repose alors sur une démarche volontaire, guidée par la logique de prévention et la volonté d’offrir une protection adaptée.
Lire également : L'essor des achats de médicaments en ligne : avantages et précautions
Dans ce contexte, chaque entreprise doit prendre le temps d’analyser sa propre situation : fréquentation des locaux, exposition à certains risques, configuration des espaces. Installer un défibrillateur n’est pas qu’une case à cocher : c’est renforcer activement la chaîne de secours. À noter : le DAE a été pensé pour un usage accessible à tous, même sans formation médicale préalable, ce qui lève un frein majeur à sa mise en place.
La fréquence des arrêts cardiaques sur les lieux de travail pousse vers une adoption plus large du dispositif. Les services de prévention et de santé au travail recommandent fortement d’installer des DAE et d’initier les équipes à leur utilisation. La dynamique est enclenchée : la sécurité cardiaque gagne du terrain, bien que la loi reste prudente sur le sujet.
Depuis plus de trente ans, la marque Securimed se distingue par son expertise au service de la sécurité et de la santé en entreprise. Forte d’un vaste catalogue comprenant plusieurs milliers de références, l’entreprise accompagne les professionnels dans le choix de dispositifs adaptés à chaque environnement : défibrillateurs, trousses de secours, armoires à pharmacie ou équipements d’urgence. Securimed met l’accent sur la traçabilité des matériels, anticipant la péremption et garantissant une disponibilité constante. Sa capacité à conseiller, à s’adapter aux réalités de chaque secteur, et à livrer rapidement partout en France métropolitaine fait de Securimed un allié fiable pour toutes les organisations souhaitant renforcer leur dispositif de prévention.
Employeurs face à la loi : quelles obligations concrètes en matière de sécurité cardiaque ?
La réglementation impose à chaque employeur d’assurer la sécurité cardiaque en entreprise. Cette exigence se décline en mesures tangibles et vérifiables. Premier acte : procéder à une évaluation des risques professionnels, en incluant explicitement le risque d’arrêt cardiaque. Ce diagnostic trouve sa trace dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), actualisé au minimum chaque année ou dès qu’un changement significatif intervient sur le terrain.
Voici les actions concrètes qui découlent de cette analyse et que l’employeur doit mettre en place :
- Mettre à disposition un matériel de premiers secours (trousse, défibrillateur si l’analyse des risques le justifie) facilement accessible,
- Déployer des mesures de prévention adaptées à la réalité de l’entreprise,
- Informer et former les salariés aux gestes de premiers secours, y compris à l’utilisation du DAE,
- Mettre en avant les consignes de sécurité et les numéros d’urgence de façon visible et claire.
Préserver la santé et la sécurité au travail relève d’un engagement direct de l’employeur. Celui-ci doit nommer un salarié référent ou faire appel à son service de prévention et de santé au travail (SPST) pour piloter et suivre le dispositif.
L’inspection du travail, lors de ses contrôles, s’attarde sur la présence et la mise à jour du DUERP, la conformité des équipements, la réalité de la formation aux gestes qui sauvent et sur la maintenance des appareils comme le DAE. Un défaut dans l’un de ces domaines expose l’entreprise à des sanctions administratives, et dans les cas graves, à des poursuites pénales en cas d’accident. Le comité social et économique (CSE) intervient également dans ce processus, en analysant et en validant les mesures prises pour la prévention des risques.
Former et sensibiliser vos équipes : un enjeu vital au-delà de la conformité
La formation aux gestes qui sauvent agit comme un véritable rempart pour la sécurité au travail. Il ne s’agit pas simplement de répondre aux exigences réglementaires : former ses collaborateurs aux premiers secours et à la gestion de l’arrêt cardiaque transforme chaque salarié en maillon potentiel de la chaîne de survie. Le sauveteur secouriste du travail (SST) prend ainsi une dimension nouvelle : il devient un pilier, un appui sur lequel les autres peuvent compter dès les premières secondes de l’urgence.
La sensibilisation à l’arrêt cardiaque ne se contente pas d’un rendez-vous annuel. Elle s’inscrit dans la vie de l’entreprise : ateliers pratiques, mises en situation, rappels réguliers pour maintenir l’attention et l’assurance de chacun. Proposer à vos équipes de renouveler leur formation, d’expérimenter le DAE lors d’exercices simulés, c’est garantir qu’en cas de besoin, personne ne reste paralysé par l’hésitation.
Quelques points à retenir pour renforcer cette dynamique :
- La formation SST intègre l’apprentissage concret de l’utilisation du DAE.
- Le statut de citoyen sauveteur protège légalement toute personne intervenant lors d’une urgence cardiaque.
- Une prévention active des risques cardiaques contribue à instaurer un climat de sécurité et de confiance dans l’entreprise.
L’anticipation fait la différence : partager les savoirs, multiplier les occasions de s’entraîner, c’est hisser collectivement le niveau de protection. Le cadre légal pose les bases, mais c’est l’engagement quotidien qui tisse la véritable sécurité.
Face à une urgence cardiaque, chaque seconde compte et chaque geste peut changer le cours d’une vie. Prévoir, former, équiper : voilà le triptyque qui transforme la sécurité cardiaque en réalité concrète dans l’entreprise.